L'infirmerie

Atlance avait rentré dans e château et parcouru les couloirs péniblement jusqu'à l'infirmerie. Il entra dans la salle et se dirigea vers les placards où étaient rangés les bandages et médicaments confectionnés d'herbes et de d'autres ingrédients. Les guérisseurs n'étaient pas présent. Probablement que le château fut évacué suite à la fin tragique de la bataille. Il ignorait ce qu'il adviendrait de la famille royale...

Il ouvrit le placard et pris des pansements et quelques petits pots de couleurs verdâtres. Il ignorait ce que c'était. Il sentit l'odeur, cherchant à voir si cela lui était familier, mais sans aucun doute, il n'avait jamais rien sentit de tel. Il aurait tant aimé que les guérisseurs soient là... Il n'avait aucune notion médical et ils éaient beaucoup trop faible pour se soigner eux même. Il regarda derrière lui et vit qu'Érika l'avait suivit. Il s'approcha d'elle et lui montra son désarroi.

-Connais-tu ses produits? Car sinon je vais m'en mettre un peu partout et attendre de voir ce que ça va faire...

Fit-il avec un petit rire pour essayer de détendre l'atmosphère. Il n'attendit pas sa réponse. Il se retourna vers l'armoire en déposant ce qu'il avait dans les mains sur une table, et se mit à fouiller pour voir s'il ne trouverait pas autre chose d'intéressant.

Erika regarda Atlance fouiller dans les armoires et vit qu'il sortait de nombreux baumes et crèmes de toutes sortes. Elle ouvrit un des pots et sentit, c'était de l'eucalypsus. La guerrière ouvrit un autre pot et huma à nouveau, c'était un baume utile pour apaiser la douleur.

-Tiens, celui-là devrait te faire du bien. On mettait ça sur les blessures de nos hommes, à Magyar, et ça fonctionnait plutôt bien pour moins ressentir la douleur de la blessure.

La femme bleue leva les yeux du pot pour croiser le regard d'Atlance et vit le doute dans son regard.

-Quoi?! Tu crois vraiment qu'après tout cela je vais te donner un poison ou je ne sais pas trop? Atlance, tu peux avoir confiance en moi! Je sais bien que je change de camp souvent et même moi parfois je me demande dans lequel je suis, mais toi, oui toi, je ne t'ai jamais trahis. Depuis le début, quand Athrox t'as capturé, j'étais chargé de m'occuper de toi. J'ai tenu mon rôle, Atlance, et je n'ai jamais failli, quoi que tu en dises. Si tu ne veux vraiment pas de mon aide, eh bien je vais te laisser croupir là, avec tes blessures, et je vais retourner à Magyar. Moi, au moins, j'ai assez d'énergie pour le faire, et mon royaume, au moins, n'est pas désertique comme le vôtre.

Erika se passa une main dans les cheveux, puis pris le pot et le tendit vers Atlance.

-Tu t'en mets ou je t'en mets, ça m'es égal, mais je veux que ta blessure soit recouverte avec ça. C'est non-négociable.

Atlance regarda Érika avec froideur lorsqu'elle parla de Genma comme un pays désertique. Il comprenait qu'elle n'était pas des leurs, et c'était vrai qu'elle ne l'avait jamais trahis, mais il se sentit attaqué par ses dires. Il prit le baume, sans dire un mot, et l'appliqua lui même sur ses plaies. L'effet fût instantané, il se sentit beaucoup mieux après quelques minutes. Il prit une grande respiration en fermant les yeux et redéposa le flacon sur la table. Il se retourna vers Érika et vit la plaie sur son ventre.

-Tu devrais t'en mettre toi aussi.

Fit-il comme seule phrase, étant encore sous le choc de la bataille et légèrement en colère contre la jeune femme.

(Quand je penses à tout le temps qu'on a passer sur le forum et que nos écuyers ont des enfants et tout, nos persos seraient supposé etre des vieux croutons XD mdrr!)

Erika regarda Atlance faire et lorsqu'il lui passa le petit pot, Erika le prit et s'en mis légèrement sur le ventre. Cela lui fis beaucoup de bien, mais la femme bleue ne le montra pas.
Erika croisa le regard d'Atlance et lui fit un petit sourire.

-Désolé... Je suis peut-être allé un peu loin dans mes propos... Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse maintenant? Peut-être aller brûler les corps? Si tu veux, je peux le faire, je sais que cela pourrait être difficile pour toi, proposa la femme-bleue.

S'excuser était ardue pour Erika, elle qui le faisait si rarement, mais elle ne voulait pas se faire d'Atlance un ennemi et elle devait donc faire bien attention à ce qu'elle disait, ce qu'elle faisait également bien peu de fois. En fait, elle ignorait combien d'homme-serpents avaient survécus au combat et même combien de démons avaient survécu, mais cela la consolait de se dire que les pertes devaient être juste dans les rangs qui étaient partis faire la guerre à Genma. Elle savait que ces pensées étaient ambigües, puisque c'était comme si elle prenait pour les deux camps, mais la vérité était que, pour elle, elle était dans son propre camp. Erika défendait ses propres idées et sa propre... vie.

(Lol en effet! xD C'est pas super logique!)

Atlnce regarda Érika mettre le médicament sur son ventre. Il se doutait bien que ce geste lui avait surement procuré un grand réconfort, mais elle ne le démontra pas. Parfois, il se disait qu'à côté d'elle, il était une mauviette... Par la suite, lorsqu'elle s'excuse, il fut un peu surpris. Ce n'était pas son genre de faire des excuses comme cela... Elle était plutôt du style : ça passe ou ça casse... Il apprécia beaucoup son geste. Après ses propos, il se perdit légèrement dans ses pensées. Était-il prêt à brûler les corps de ses frères? Malheureusement, près ou pas, il devrait le faire... Et plus ils retarderaient ce moment, plus les risques de contaminations dû au corps en putréfaction augmenterais et ce n'était serte, pas une image qu'il apprécirait de voir, voir tout ses frères pourrir au soleil...

-Allons-y... S'il y a encore quelqu'un de vivant, nous devons agir rapidement... Et nous devons limité les risque de maladie...

Fit-il en arquant légèrement les sourcils, songeur. En disant cela, il regardait la table, les yeux vides. Il n'était pas vraiment à l'infirmerie, peut-être de corps, mais pas d'esprit. Il fermit les yeux. Parfois, il se disait qu'il aurait aimé être plus froid, comme cela, les pertes le blesseraient beaucoup moins... Il se retourna vers Érika et relâcha un petit soupir avant de s'avancer vers elle. Rendu à ses côtés, il tourna son regard vers elle, sans se détourner, puis quitta la pièce en se dirigeant vers les portes extérieures.